Historique
La Confrérie de la Myrtille de Salm est une confrérie gastronomique fondée en 2000.
Elle a pour but de promouvoir le Val de Salm, pays de l’eau, de la pierre et du bois.
Elle veut aussi défendre les produits dérivés de la myrtille, à savoir le pâté aux myrtilles, l’élixir aux myrtilles, la confiture aux myrtilles, les myrtilles dragéifiées.
La Confrérie est une ambassadrice incontournable pour Vielsalm et sa région qui, au temps jadis, était réputée bien au-delà de nos frontières pour l’exportation de myrtilles que l’on cueillait en grand nombre dans nos forêts.
Comment est née la Confrérie de la Myrtille ?
« En 2000, répondant à l’invitation de Philippe Andrianne, j’ai fait, le temps d’un petit week-end, un aller-retour Vielsalm – monts d’Auvergne.
Philippe s’y rendait pour participer à un concours gastronomique organisé par la Confrérie des Gençanaïres et mettant en valeur des produits à base de gentiane, la fleur jaune des volcans dont on utilise la racine pour des boissons désaltérantes ou des apéritifs.
Il y a présenté la Martiane, une bière ambrée à base de gentiane mise au point pour le concours. Notre Salmien y a décroché le deuxième prix, si je me souviens bien.
En revenant à Vielsalm, après avoir vu les membres de la Confrérie des Gençanaïres revêtus de leur belle tenue jaune et verte et parés de la médaille floquée de la fleur de la gentiane, le bourgmestre que j’étais s’est dit que Vielsalm devrait avoir un jour une confrérie de la myrtille.
J’ai pu compter sur l’aide précieuse de Charles Legros pour la mise au point des statuts et les contacts avec le « Royal Conseil Noble des Confréries de la Province de Luxembourg Belge ». Charles a été le premier Grand-Maître de notre confrérie et nous avons pu compter aussi sur la prestigieuse Confrérie des Herdiers d’Ardenne (Bastogne) pour nous faire l’honneur de nous parrainer ! »
Jacques Gennen
Aux origines
« Jacques Gennen, alors bourgmestre de Vielsalm, avait fait un voyage en France, en Auvergne pour être précis. Il y avait assisté au chapitre de la Confrérie de la gentiane.
Rentré à Vielsalm, il m’avait dit vouloir, très fort, que Vielsalm ait, aussi, une confrérie : celle de la myrtille. Il revint plus d’une fois avec cette demande.
Il fallait « y aller » !
J’ai donc commencé, non pas à réfléchir, mais à préparer la création de cette confrérie. Ayant assisté à un chapitre de la Confrérie des Herdiers d’Ardenne, à Bastogne, j’avais déjà mûri quelques idées.
La tenue de gala, tout d’abord : une longue cape de couleur « myrtille » semblait s’imposer. Plus facile à écrire qu’à trouver, cette tonalité de velours ! Heureusement, Marie-Thérèse Fraselle qui connaissait tous les secrets des tissus, trouva ce qu’il fallait et réalisa le modèle souhaité.
Je m’attelai ensuite à la rédaction du Record de la Coutume. [Record : du latin recordo je me souviens. C’est un texte écrit contenant l’énoncé des traditions à respecter]. Ce Record décrit les différentes étapes d’un chapitre. Il crée un nouveau « folklore » en le reliant aux temps anciens des trouvères par son vocabulaire et ses usages.
Cette confrérie a un but : Promouvoir le Val de Salm, son blason et ses traditions, sa noble myrtille et les usages d’icelle. Elle a aussi un cri de ralliement : Nul mal ne crains !
Le premier chapitre eut lieu le 27 octobre 2001 dans les locaux de l’Athénée Royal de Vielsalm, aux Grands-Champs. Avant la séance académique, un cortège se rendit au monument aux morts des deux guerres mondiales pour un dépôt de fleurs.
Vingt-et-une confréries amies participaient à la séance proprement dite. Elle commença par la reconnaissance de Charles Legros en tant que Grand-Maître, reconnaissance prononcée par Louis Olivier, Grand-Maître des Herdiers d’Ardenne, confrérie bastognarde marraine des Myrtilles.
Ce fut alors, par le néo-Grand-Maître, la reconnaissance des membres de la confrérie La Myrtille de Salm. Chacun prêta le serment : « Je promets de toujours et partout, promouvoir la myrtille et le Pays de Salm« . Une dégustation du pâté nouveau aux myrtilles ponctua cette reconnaissance. Il en fut d’ailleurs de même pour tous les intronisés.
Deux « cueilleurs d’honneur » furent alors reçus : Anny Misson, artiste peintre et Marcel Remacle, bourgmestre honoraire de Vielsalm. Puis les représentants des confréries présentes reçurent, eux aussi le titre et la médaille de « cueilleurs d’honneur ».
Gag : Le Grand-Maître clôture alors le chapitre par ces mots : Je clos le premier chapitre de notre jeune confrérie. Il s’est, heureusement, déroulé sans incident…«
À cet instant, le Maître du Temps, chargé de « mener » le chapitre l’interrompt : « Grand-Maître, l’incident arrive ! » C’était Jacques Gennen qui, n’ayant pas vu passer le temps, arrivait… quand tout était fini ! »
Charles Legros